dimanche 28 octobre 2018

Le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique est "à la mode"... mais voici les nouvelles de 1868.

"La sécheresse a été longue, la chaleur étouffante. Les plantes du printemps en ont souffert, le rendement a été faible à l'encontre de celui du blé qui a été abondant. Souvent menace d'orages et de pluies, mais rien que menace. 
Exception pour le levant de la Save. Les contrées de Pompiac, Seysses, Auradé et les limitrophes de la Haute Garonne, furent au commencement d'août, frappées d'un orage effrayant, accompagné d'ouragan à tout renverser, de pluies à tout entraîner, de grêle à tout hacher. 
On y vit des grêlons de 500 gr, grosseur d'œuf d'oie. Les tuiles étant brisées sur les toits, les eaux chassaient les habitants qui ne savaient où se réfugier. Les tuileries du pays furent épuisées après 2 jours et, faute de tuiles à canal, des maisons restèrent sans toiture, des semaines entières. Marestaing n'a pas été atteint. 
De mai à octobre, il n'y eut que de faibles ondées. Le 18 octobre une pluie abondante vint à propos pour faciliter les travaux des semences.
Aperçu des degrés de chaleur :
19 juillet   
8 h du matin : 31° - 
midi :  35° -  5 h : 40°  - soir - 9 h : 32°     
20 juillet    
5 h du matin : 25° - 8 h : 30° - midi : 34° - 5 h : 40° soir - 9 h : 32°
Les raisins maltraités par ce soleil brûlant ont séché en grand nombre, suivant exposition, ou nature de terrain, jusqu'à la proportion d'un tiers. Des arbres ont péri faute d'humidité.
Il n'y a pas eu de printemps. La semaine de Pâques, à moitié avril, il a gelé à gercer la terre. Au lendemain des derniers froids, sont survenues, sans transition, les fortes chaleurs jusque fin de septembre."       

Notes du curé Alexandre Fourment.